- larmuse
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⇒LARMUSE, subst. fém.Région. (Sud-Est). Lézard gris. L'idée de toucher une larmuse lui faisait mal dans le ventre. Non que ces bêtes mordent, mais c'est leur souffle! (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 170).Prononc. et Orth. : [
]. Étymol. et Hist. 1611 zool. larmuse (COTGR.); 1957 larmeuse (PAGNOL, La Gloire de mon père, 107-8 ds QUEM. DDL t. 4). Mot région. en partic. du sud-est de la France et dont l'aire géogr. s'étend bien au-delà de son point d'origine, la région lyonnaise (v. FEW t. 5, p. 122 b et Romania t. 44, pp. 247-248); larmuse est issu du b. lat. lacrimusa, employé au Ve s. par Polemius Silvius, aut. gaulois qui a dédié son œuvre à l'évêque de Lyon Eucher [+ ca 450]. Dans la région lyonnaise une forme allongée larmusia a donné naissance aux formes mod. larmise, larmuise (v. FEW, loc. cit. et Romania t. 35, p. 180). Bbg. GEBHARDT (K.). Les Francoprovençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 190.
larmuse [laʀmyz] n. f.ÉTYM. XVIe; lat. lacrimusa. → Lagremuse.❖♦ Régional. Lézard gris.1 L'idée de toucher une larmuse lui faisait mal dans le ventre. Non que ces bêtes mordent, mais c'est leur souffle !Henri Pourrat, les Vaillances, farces et gentillesses de Gaspard des montagnes, p. 170, in T. L. F.REM. Le mot est du domaine franco-provençal; il a plusieurs variantes : larmuise, etc.; la forme larmeuse (1957, Pagnol) est probablement due à une fausse étym. (sur larme). → Lagremuse.2 J'entendais chanter les cigales, et sur le mur couleur de miel, des larmeuses immobiles, la bouche ouverte, buvaient le soleil. C'étaient de petits lézards gris, qui avaient le brillant de la plombagine.Pagnol, la Gloire de mon père, t. I, p. 107.
Encyclopédie Universelle. 2012.